Passages de romans qu'on aime bien

tout commença d'une discussion avec la loutre, qui me cita quelques lignes d'un roman de Janet evanovitch. Je voulu faire pareil en lui citant un passage de terry pratchett mais comme j'aurai mis 10 ans a trouver le passage en question et a l'écrire et que la Loutre allais le garder pour lui/elle( vu que c'est une loutre) j'ai pensé a mettre un passage marrant sur le forum et vous suivrez tous mon exemple j'en suis sûr ! ( du moins ya intérêt )

Terry PRATCHETT : Les annales du disque monde - tome 11: le faucheur

Les créatures dotées de l'existence la plus brève du disque sont les éphémères, leur durée de vie ne dépasse pas guère vingt-quatre heures. Deux des plus âgées zigzaguaient sans but au-dessus des eaux d'une rivière à truites et discutaient d'histoire avec quelques jeunes congénères de l'éclosion du soir.
"On n'a plus le soleil d'autrefois, fit l'une
-c'est bien vrai. On avait du vrai soleil aux bonnes vielles heures. Tout jaune. Rien à voir avec ce machin rouge.
-Il était plus haut que ça.
-Oui.Vous avez raison;
-Les nymphes et les larves vous témoignaient un peu de respect.
-Oui. C'est sur, renchérit l'autre avec véhémence.
-M'est avis que si les éphémères de ces heures-ci se conduisaient un peu mieux, on aurait encore un vrai soleil."
Les jeunes écoutaient eux, avec déférence.
"je me souviens, reprit une vielle, quand tout ça, c'était des champs à perte de vue."
Les jeunes regardèrent autour d'elles."ce sont encore des champs , hasarda l'une d'elles après une pause polie.
-Je me souvient quand c'étais des champs mieux que ça, répliqua séchement la vielle.
-Ouais, fit sa collègue. Et il y avait une vache.
-C'est vrai ! Vous avez raison ! je m'en souviens de cette vache! elle est restée là-bas pendant... oh, quarante, cinquante minutes. Elle était marron, je me rapelle.
-On n'a plus de vache comme ça de nos heures.
-On n'a plus de vache du tout.
-C'est quoi une vache ? demanda l'une des nouveau-nées
-Vous voyez ? fit la plus vielle d'un ton triomphant. C'est bien ça, l'éphéméméroptère moderne." Elle marqua un temps. "Qu'est-ce qu'on faisais avant de parler du soleil ?
-On zigzaguait au hasard au-dessus de l'eau" répondit une jeune éphémère.

have fun

Roh grims, tu a si peu d'estime en moi, qui suis ton mentor en ce qui concerne l'ecriture :p
Mais sinon, bonne idée, des que j'ai trouvé un passage digne d'etre ecrit et montré au monde, je le posterai

Passage de la Métaphysique des tubes, d'Amélie Nothomb qui nous donne une petite démonstration sur la nationalité de Dieu:

"Les parents du tube étaient de nationalité belge. Par conséquent, Dieu était belge, ce qui expliquait pas mal de désastres depuis le début des temps. Il n'y a là rien d'étonnant : Adam et Eve parlaient flamand, comme le prouva scientifiquement un prêtre du plat pays, il y a quelques siècles".

Probablement l'article qui a le moins de posts

Pourtant ça partait d'une bonne idée...

certes mais c'est un peu long qd mm...; j'y penserai la prochaine fois

Je ne vous ferai pas l'affront de citer Saint Augustin (car le titre du sujet m'en interdit)

Alors bande d'incultes, vous aurez du Shakespeare (en vo du XVIIème siècle bien sur):

Acte I scène 1 (je trouve que ça pète)
Friends to this ground.
__________________And liegemen to the Dane


Pour ceux qui s'inquièteraient j'ai bien lu Hamlet, mais j'avais la traduction juste à coté. L'important de ce passage c'est surtout le son qui rapelle la riviere dans laquelle Ofélie s'est noyé (pour ceux qui suivent)
Acte IV scène 7:
There is a willow grows askant the brook
That shows his hary leaves in the glassy stream.
Therewith fantastic garlands did she make
Of crow-flowers, nettles, daisies, and long purples,
That liberal shepherds give a grosser name,
But our cold maids do dead men's fingers call them.
There on the pendent boughs her crownet weeds
Clamb'ring to hang, an envious sliver broke,
When down her weedy trophies and herself
Fell in the weeping brook. Her clothes spread wide,
And mermaid-like a while they bore her up;
Which time she chanted snatches of old lauds,
As one incapable of her own distress,
Or like a creature native and endued
Unto that element. But long it could not be
Till that her garments, heavy with their drink,
Pull'd the poor wretch from her melodious lay
To muddy death.
[...]
Too much of water hast thou, poor Ophelia.
And therefore I forbid my tears. But yet
It is our trick; nature her custom holds,
Let shame say what it will.When these are gone,
The woman will be out. Adieu my lord.
I have a speech of fire that fain would blaze,
But that this folly drowns it.

Qui c'est Mel Gilson ?

C'est le demi-cousin d'Ophélie, on le voit dans l'Acte V scène pi sur 2
il dit "ma qué mierda!"

en parlant de Shakespeare, ma prof de français prononce son nom bizarrement. Maintenant quand on la croise on se dit entre nous
"sh'inspireuh et sh'ekespeareuh"

joli passage

Terry PRATCHETT : Les annales du disque monde - tome 5: Sourcellerie

"Le printemps était arrivé à Ankh-Morpork. On ne s'en rendait pas immédiatement compte, mais certains signes ne trompaient pas les connaisseurs. par exemple, l'écume de l'Ankh, cette grande voie navigable large et indolente qui servait à la cité double de réservoir, d'égout et régulièrement de morgue, avait pris une teinte verte particulièrement irisée."